Younes FAYDI, doctorant en spécialité mécanique-bois sur le campus Arts et Métiers de Cluny, a soutenu sa thèse lundi 11 décembre 2017. Il avait également participé au concours Ma Thèse en 180 secondes, durant lequel il avait remporté deux prix lors de la finale de regroupement HESAM Universités en 2016. Retour sur cet exercice de style.
Younes a mené sa thèse au sein du LaBoMaP dans l’équipe Bois. Il a également pu bénéficier de l’expertise du CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement).
Ma Thèse en 180 secondes : un exercice de style
En 2016, alors en deuxième année de thèse, il s’inscrit au concours Ma Thèse en 180 secondes. Il en avait entendu parler sur les réseaux sociaux alors qu’il était en Master 2 Recherche Mécanique et Science des Fibres à l’ENSISA. Cet exercice de style où le candidat doit trouver les mots qui conviennent pour expliquer sa thématique de thèse à un large public l'a immédiatement intéressé. « La diffusion de la recherche et du savoir est un critère important dans la carrière d'un chercheur. Il est en constante interaction avec le monde extérieur. », souligne Younes.
La diffusion de la recherche et du savoir est un critère important dans la carrière d'un chercheur, souligne Younes Faydi
Sa prestation a alors convaincu le jury de la finale qui lui a décerné deux prix : le prix du Public et le prix du Jury.
Sa thèse en 180 mots
Younes a travaillé pendant trois ans sur le classement pour la résistance mécanique du chêne par méthodes vibratoires et par mesure des orientations des fibres. Il s’est prêté, à nouveau, au jeu et résume son sujet en 180 mots.
« Les constructions en bois connaissent un essor rapide au cours de ces dernières années en raison de leur aspect écologique et esthétique. Les ossatures en bois ne se limitent plus à des maisons ou des constructions de tailles moyennes mais vont jusqu’à des édifices colossaux comme le stade de Nice ou bien le grand auditorium de la Maison de la Radio. Il demeure, néanmoins quelques obstacles, pour une large commercialisation du bois destinée pour cette application. Le classement mécanique par machine est l’une des problématiques phares qui reste à étudier davantage en particulier pour les essences de feuillus qui sont présents en quantité considérable en France. C’est dans cette perspective que la présente thèse s’inscrit. En effet, cette étude a pour but de développer un modèle et une technique de mesure à partir de l’orientation des fibres capable de mesurer les propriétés mécaniques des feuillus et en particulier le chêne de qualité secondaire. L’enjeu majeur est d’arriver à considérer l’ensemble des défauts de chaque planche influençant sa mécanique. »