Nicolas Heriveaux a rejoint en septembre 2022, l’équipe JENII de l’Institut Arts et Métiers de Laval, en tant qu’ingénieur développement XR*.
Comment un projet de formation a-t-il pu séduire ce jeune entrepreneur ayant déjà à son actif la création d’une start-up dans le domaine du gaming et des avatars photoréalistes ?
Sur les 3 ans que durera le projet JENII, ils seront plus d’une centaine d’enseignants, chercheurs, ingénieurs, chargés de mission, doctorants et étudiants Arts et Métiers à collaborer sur ce programme de recherche ambitieux mené en partenariat avec le CEA List, le CNAM et le CESI. Autant de compétences et de talents complémentaires réunis pour donner un grand coup d’accélérateur à la formation via des environnements immersifs et collaboratifs dans le domaine industriel.
Gros plan sur un membre actif de JENII, Nicolas Hériveaux : un parcours atypique et un discours sans langue de bois !
* XR = eXtended Reality = Réalité étendue = Réalité Virtuelle ou Augmentée ou Mixte
Bonjour Nicolas, qu’est-ce qui t’a attiré dans le projet JENII ?
C’est vrai que je ne m’imaginais pas travailler dans un laboratoire. Je n’ai pas un parcours académique qui m’y prédestinait. Pour moi, la recherche, c’était des projets un peu abstraits mais là, on travaille sur quelque chose de très concret.
En 2 ans, je dois développer la plateforme collaborative 3D immersive qui sera le support du campus virtuel. Concrètement, il s’agit de transformer les 15 jumeaux physiques que compte le projet en réalité virtuelle.
La brique sur laquelle j’interviens est très spécifique : elle est en open source. Donc elle sera à la disposition de tous. Le partage, c’est quand même l’ADN originel du web !
Plus globalement, faire partie d’une équipe de recherche publique, c’est se mettre au service du bien commun, c’est valorisant et c’est motivant.
Quels sont les verrous technologiques que tu dois réussir à lever ?
Il s’agit d’abord d’identifier les technologies pour s’assurer que les mêmes interactions seront possibles, quel que soit le support de l’utilisateur. En ce moment, je travaille surtout sur la version « multi-joueurs », comme on dit chez les gamers.
C’est vraiment innovant car les briques technologiques pour construire ce projet sur le web ne sont pas matures.
A titre personnel, qu’as-tu retiré de ces premiers mois au sein du projet JENII ?
Incontestablement, je suis monté en compétences sur web XR.
J’aime aussi le fait de pouvoir collaborer avec des personnes très différentes qui apportent chacune une unicité de compétences. C’est extrêmement riche humainement et intellectuellement.
Et puis, à l’Institut de Laval, l’ambiance est vraiment porteuse. L’équipe est géniale et les nombreux projets se croisent et se fertilisent mutuellement. C’est une vraie pépite en termes de compétences XR, je suis extrêmement chanceux de pouvoir profiter de cet environnement.
Et pour la suite ?
Déjà, on va boucler ce projet et ce sera une grande fierté. Quand le campus virtuel sera opérationnel, d’autres pourront l’utiliser, l’enrichir, le faire grandir … mais c’est quand même nous qui aurons planté la première graine de l’arbre à venir.
Je ne me projette pas encore sur l’après JENII mais j’ai la certitude que mon travail ne sera jamais perdu puisqu’il sera en open source. À titre personnel, quel que soit mon avenir professionnel, il est probable que je fasse partie de ceux qui continueront à faire pousser les branches de l’arbre.