Avec 160 000 € de chiffre d'affaires, les AMJE (Arts et Métiers Junior-Entreprise) fonctionnent comme des start-up au sein des campus en proposant des missions aux élèves. Une activité toujours intense et engagée pendant la crise.
Génie industriel, conception, fabrication, génie informatique ou encore marketing industriel, les étudiants de l’école peuvent être amenés à réaliser un projet rémunéré et professionnalisant pour une entreprise dans un de ces domaines grâce aux AMJE.
Tous les campus ont aujourd’hui leur AMJE (la plus ancienne a plus de 30 ans), s’appuyant sur l’écosystème de l’école et de ses laboratoires.
Ouvert à tous les élèves
Depuis 2018, tous les élèves, et plus seulement les étudiants en programme Grande École, peuvent participer aux missions proposées par les AMJE. « C’est enrichissant car les apprentis ont des spécialités marquées sur lesquelles nous pouvons nous appuyer », constate Cédric Bonnifay. Élève du Programme Grande Ecole en expertise CREDA, le président de l’AMJE Paris, jusqu’en juin, a auparavant été responsable du développement commercial de l’AMJE d’Aix-en-Provence. Il évoque avec enthousiasme ces expériences. « C’est un travail à l’image d’une start-up. Cela nous apporte les bases de l’entrepreneuriat. Les Junior Entreprises s’inscrivent dans le plus grand mouvement étudiant de France et les partenariats avec les JE d’autres écoles permettent de développer notre réseau ». L’AMJE Paris a ainsi mis en place cette année un partenariat avec Skema Conseil, la Junior Entreprise de Skema Business School.
C’est un travail à l’image d’une start-up. Cela nous apporte les bases de l’entrepreneuriat.
Des start-up aux grands comptes
La toute jeune AMJE de Lille a signé pour sa part un partenariat avec le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers, en octobre 2019. Les différentes AMJE s’inscrivent dans le tissu économique local. « 60 % de nos clients sont des TPE et des start-up », précise Cédric Bonnifay. Des grandes entreprises font également appel aux AMJE. Comme Decathlon à Lille, Publicis, Daher, Grand Frais et pour la première fois une entreprise du luxe, Hermès, à Paris.
Impliqués pendant la crise
Les AMJE se sont, elles aussi, engagées durant ces derniers mois. Un défi sportif et solidaire a été mis en place à Bordeaux. 578 € ont été ainsi récoltés et reversés à l’Institut Pasteur. « Depuis le début du confinement, le personnel des Arts et Métiers et les élèves travaillent dur en confectionnant par exemple des visières pour le personnel soignant. À travers ces projets, nous contribuons à montrer que les gadzarts se sentent concernés par cette crise et se mobilisent », raconte Angéla Ugolin, chargée de communication de l'AMJE Bordeaux.
A Paris, le CoronHack, un hackathon, a été organisé. 50 projets ont été ainsi imaginés par des étudiants, professeurs et alumni. Les trois projets sélectionnés par un jury ont reçu de l’AMJE Paris un soutien financier de 500 € chacun et un accompagnement en communication. Les projets les plus intéressants ont été transmis au gouvernement.
Les missions ne se sont pas arrêtées. « Même si les études n’étaient pas liées au confinement, des entreprises ont souhaité maintenir l’activité, avancer et externaliser des projets. Nous avons fait un record de chiffre d’affaires sur un mois en avril avec 15 000 € », raconte Cédric Bonnifay.
L'AMJE Cluny a quant à elle apporté son expertise pour créer une cartographie des laboratoires de chimie de Franche-Comté pour la société SATT Sayens, pendant la période de confinement.