Adrien suit le Programme Grande Ecole en 2e année. L’an dernier, il a choisi d’inscrire dans ses priorités de se rendre utile et d’aider les autres.
Il s’est engagé auprès de l'AFEV, réseau d’étudiantes et d’étudiants solidaires intervenant dans des quartiers prioritaires afin de lutter contre les inégalités éducatives et sociales.
Fort de son expérience, il poursuit son engagement cette année. Il témoigne et espère donner ainsi à d’autres étudiants du campus l’envie de se mobiliser !
Bon à savoir, l’AFEV recherche 7 étudiants bénévoles cette année !
Cela permet d’accomplir des actes qui font sens et de se sentir utile. Adrien
Pourquoi avoir choisi de t’engager dans le monitorat auprès de l’AFEV dans le cadre des Cordées de la réussite ?
C’est avant tout un choix militant. J’utilise ce terme parce qu’en tant qu’étudiant en école d’ingénieur, il nous est aisé de trouver des familles prêtes à payer pour ce genre de soutien scolaire. Ayant eu des camarades en difficulté lorsque nous étions au collège et au lycée et les voyant débourser des sommes conséquentes dans des cours particuliers pour palier leurs lacunes, je me suis dit qu’apporter une aide aux familles qui n’ont pas la capacité de payer des cours en plus à leurs enfants était une bonne idée. Cela me semble un bon moyen d’œuvrer pour l’égalité des chances.
Que retires-tu de ton expérience ?
Ce n’était pas la première fois que je donnais des cours à des lycéens ou à des lycéennes en difficulté, notamment dans les matières scientifiques. Pour autant, c’est toujours une expérience intéressante et on tisse rapidement des liens avec le jeune. Il faut aussi souligner que nous n’avons pas la même pression que lors de cours rémunérés qui nous imposent un résultat. Pas de panique ! Si nous ne savons pas, nous cherchons ensemble avec lui.
Quelle est ta plus belle réussite ?
Ce n’est pas très original, mais je pense que c’est l’augmentation de ses moyennes en maths et physique (les deux matières pour lesquelles la lycéenne était en difficulté). Ça s’est ressenti dans ses messages, elle était soulagée d’enfin réussir, voire d’exceller, dans ces matières qui lui posaient problème depuis quelques années déjà. Elle a ainsi pu aborder ses épreuves du bac avec plus de confiance et obtenir de bons résultats.
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants qui aimeraient se lancer ?
Principalement, de ne pas hésiter. Ça ne représente qu’une à deux heures par semaine donc vous ne perdrez rien de votre vie étudiante. C’est aussi un bon moyen de commencer à donner des cours et à gagner en confiance pour ceux qui ne se sentent pas encore de faire payer leurs prestations. Cela peut aussi être une porte d’entrée vers le milieu associatif et caritatif. D’un point de vue purement personnel, cela permet d’accomplir des actes qui font sens et de se sentir utile.
Adrien et son nouvel élève mentoré
Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés ! Pauline, chargée de développement local à l'AFEV
Depuis 2017, le campus est partenaire de l’AFEV, dans le cadre des « Cordée de la réussite » en étroite relation avec le lycée Vauvenargues. Chaque année, environ 7 étudiants du campus se mobilisent auprès de lycéens en situation de fragilité scolaire.
Ce dispositif académique d’aide vise à soutenir des élèves du secondaire dans la réussite de leur parcours scolaire en leur proposant un accompagnement personnalisé. Le contexte actuel accentue particulièrement les inégalités scolaires, de nombreux jeunes ne bénéficiant pas toujours de bonnes conditions d’apprentissage.
Un accompagnement d'une heure par semaine (ou deux heures tous les 15 jours) est prévu pour chaque lycéen mentoré. Apprendre à organiser son travail et à trouver la bonne information, apprendre à gérer son stress, aider aux devoirs, partager son expérience, orienter et définir son projet professionnel ou universitaire, le tout dans une relation de proximité permet aux élèves de reprendre confiance en eux et de relever leurs résultats scolaires. Des sorties culturelles peuvent aussi être prévues dans le cadre du mentorat, avec un budget dédié.
Quant aux étudiants tuteurs, en plus du sentiment d'être utiles, ils développent des compétences humaines et sociales (écoute, communication, patience, prise en compte de la différence culturelle).
Pauline, chargée de développement local et d’actions éducatives à l’AFEV, conclut : « Les étudiants des Arts et Métiers ne sont pas livrés à eux-mêmes. Nous les suivons dans leur démarche. Nous organisons des moments d’échanges et de partages de pratique. Nous leur proposons une formation en ligne sur l’aide à l’accompagnement via notre plateforme REEC afin de valoriser leur engagement et de développer leurs compétences. Avec l’aide de l’association solidaire Gasole, nous viendrons en ce début d’année à la rencontre des étudiants pour se présenter et sensibiliser de nouveaux bénévoles, au travers d’un stand d’information.».
Contact : magali.fournie@ensam.eu responsable des Relations Entreprises et Gasole, association solidaire du Programme Grande Ecole gasole.kin@gadz.org