Des Arts et Métiers aux Jeux Olympiques : retrouvez le parcours d'Olivier Fleurette !

Des Arts et Métiers aux Jeux Olympiques : retrouvez le parcours d'Olivier Fleurette, ancien étudiant Arts et Métiers, qui a participé à la création et à la réalisation des effets pyrotechniques lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 !
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Des Arts et Métiers aux Jeux Olympiques : retrouvez le parcours d'Olivier Fleurette, ancien étudiant Arts et Métiers, qui a participé à la création et à la réalisation des effets pyrotechniques lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 !

Quand et comment tout à commencer ?

" Mon travail a commencé en Avril 2023 soit environ 1 an et demi avant les Jeux avec les équipes de Paname 24. Il s'agit d'un regroupement de sociétés créées uniquement pour les jeux et notamment pour l’organisation des cérémonies d’ouvertures des Jeux Olympiques et Paralympiques de PARIS 2024.

Au travers de la société Grand Final, j’ai pris en main la réalisation de plusieurs séquences pyrotechniques lors de la cérémonie d’ouverture mais également lors de la cérémonie de clôture au Stade de France avec une seule envie : repousser les limites techniques et artistiques de nos réalisations et d’atteindre le « state of the art » du domaine ; comme on me l’a gentiment fait remarquer. "

Quel a été votre rôle principal dans les cérémonies de PARIS 2024 ?

" Mon rôle a évolué dans le temps, entre ingénieur, designer et responsable du projet. Concernant les cérémonies d'ouverture et de fermeture des Jeux PARIS 2024, mon rôle s'est porté sur la réalisation des effets pyrotechniques via la société pour laquelle je travaille – Grand Final et d’en faire le design artistique comme notamment celui du drapeau de fumée sur le pont d’Austerlitz.

Tout cela s'est réalisé en suivant les briefs artistiques de Thomas Jolly, d’en faire la conception technique et le développement technologique pour y parvenir. 

Thomas exprimait ses souhaits artistiques au moyen d’esquisses graphiques, puis à nous ensuite d’en juger la faisabilité, d’imaginer une solution qui puisse répondre à ses attentes ou de trouver une alternative, et de les exprimer avec nos outils de simulations et de dessins (AutoCAD).

J’ai traité l’intégralité de cette chaine par souci de confidentialité. Jusqu’à deux mois avant l’ouverture, le projet était secret et au sein de l’entreprise nous étions peu à en connaitre l’existence, uniquement 2 à en connaitre la teneur. L’envergure de cet événement n’autorise pas de faute artistique, ni technique. La spécificité, véritablement la difficulté de cette cérémonie d’ouverture, a été la dimension de la scène, ou plutôt de la Seine. "

Comment se sont déroulés vos missions ?

" Dans le cas du drapeau de fumée sur le pont d’Austerlitz, nous savions que cela était la première image de la cérémonie et impliquait donc de marquer les esprits. Le brief était simple : réaliser des rideaux comme ceux au théâtre, pour « Ouvrir grand ces jeux » (slogan de PARIS2024) aux couleurs de la France. Initialement, l’action était concentrée en dessous du pont pour le passage du bateau avec la torche – finalement le choix a été fait de créer un drapeau sur le dessus. J’ai finalement proposé ce drapeau de fumée notamment avec le double mouvement. Les simulations aident à trouver la bonne vitesse mais le véritable challenge reste le choix des produits, la densité de la fumée pour parvenir à concentrer tout en un seul « rouleau », c’est véritablement là l’innovation ! Après plusieurs mois d’études et d’essais, nous avons enfin pu présenter la séquence complète de 150m de long dans les jardins du Château de Vaux le Vicomte. Un moment fort où le rêve commence à se concrétiser. 

En parallèle, Thomas souhaitait marquer le tableau de la Conciergerie (tableau « ça ira !» avec Gojira) avec une explosion de couleur depuis le monument. Ça a été un véritable défi, non seulement artistique mais surtout un défi technique, la Conciergerie est classée monument historique. Mon travail a donc porté sur la conception de canons à confettis spécifiques à cette séquence qui puissent lancer les 300kg de confettis papier depuis la façade sans l’abîmer (avec les effets de recul) ni les envoyer trop loin pour éviter de polluer la Seine. Aucune solution n’existait sur le marché, le sujet était un beau cas d’école. Tout devait s’installer depuis l’extérieur pour ne pas entraver le haut niveau de confidentialité de la cour de cassation, toujours active dans la Conciergerie. On a donc fait le choix du 100% sans fils et autonome pour le déclenchement des artifices et fumées. J’ai également réalisé le design pyrotechnique de cette séquence.

Enfin le 3eme tableau avec de la pyrotechnie est celui de l’Institut de France avec la garde Républicaine et Aya Nakamura. Encore une fois, notre formation d’ingénieur était un atout pour définir techniquement pas moins de 350 points de tir sur la façade classée de l’institut et sur le Pont des Arts. J’en ai fait le design initial puis la réalisation technique des solutions d’accroche et enfin le tir. Ce fût le site le plus complexe techniquement notamment par la complexité de l’installation électrique et la proximité avec les performeurs. 
Le montage sur site s’est déroulé pendant 15 jours avec plusieurs équipes par sites. Le jour de la cérémonie nous étions 35 personnes pour gérer tous ces sites, répartis tout au long de la Seine, et c’est un système de Time Code qui a déclenché et synchronisé toutes les séquences sur ordre du centre de contrôle de Paris 2024, tout ça dans un complexe système de communication et de gestion.

Enfin pour la cérémonie de clôture, j’avais également le rôle de designeur pyrotechnique et responsable de projet. Je souhaitais utiliser les aiguilles du toit du stade de France comme support de la séquence pyrotechnique finale. Le défi était multiple car cela n’avait jamais été fait dans l’histoire du stade mais également l’installation de l’ensemble devait se faire en une seule nuit et enfin la cascade de l’acteur Tom Cruise imposait d’énormes contraintes en termes de balistique. L’étude et le calcul de ces supports temporaires fût un point très intéressant à développer. "

En quoi votre formation Arts et Métiers vous a-t-elle aidé pour ce projet ?

" L'ensemble de mes missions sont un bel exemple de finalité atypique que peut offrir la formation de notre école. Les Arts m’ont apporté cette ouverture d’esprit, la curiosité et une culture technique pour repousser les limites hors des standards. Cela donne également une bonne idée de l’aboutissement d’un projet totalement hors des sentiers de notre formation mais totalement lié, du dessin technique, en passant par la R&D, la recherche des solutions techniques, la gestion des budgets, la mise en production, la gestion des équipes et même le design artistique, ce fût complet ! Un bel exemple de ce que nous permet l'école Arts et Métiers ! "

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