L’équipe d’archéologues de Laboratoire archéologie et archéométrie (CNRS-universités de Lyon-I et II) a découvert plus de mille pièces médiévales et objets en or. Récit d'un énième trésor mis au jour lors de fouilles effectuées au sein de l’Abbaye de Cluny.
Le campus Arts et Métiers de Cluny accueille et travaille en étroite collaboration avec Anne Baud, Maître de conférences à l’Université de Lyon 2 et son équipe du laboratoire Archéologie et Archéométrie (AR AR) UMR 5138 du CNRS.
Ce 14 novembre 2017, une conférence de presse a présenté la découverte de plus de 2 000 pièces médiévales ainsi que des objets en or. Certaines pièces, des dinars d’or du début du XIIe siècle, proviennent d’Espagne et du Maroc, et soulèvent ainsi de nouvelles questions auxquelles les analyses en laboratoires tenteront de répondre.
Ce n’est pas le seul trésor trouvé dans le cadre de fouilles : un sarcophage ainsi que, pour l’anecdote, une grenade étaient également cachés sous les pieds des 130 000 visiteurs annuels du monument, les élèves-ingénieurs et le personnel du Campus Arts et Métiers de Cluny.
Ce programme de recherche, mené depuis maintenant 1992, a été subventionné par l’État via la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). L’objectif de ces fouilles dites « programmées » est de reconquérir les sols de l’Abbaye de Cluny. La dernière campagne de fouilles (2006-2013) avait été couronnée par une grande découverte : celle de la demeure aristocratique de la Villa carolingienne, qui atteste la fondation de l’abbaye de Cluny sur un lieu habité. Depuis 2014, l’équipe d’Anne Baud cherche à connaître le développement de l’Abbaye de Cluny au XIe siècle. La particularité : personne, pas même .J.K. Conant, n’avait fait de fouilles sur ces sols. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ce trésor n’avait pas été découvert plus tôt.
Enfin en 2010, le Centre des monument nationaux, l’Institut Image et la société on-situ avaient bénéficié de l’aide d’Anne Baud et Christian Sapin afin d’enrichir le circuit de visite d’une reconstitution de la Maior Ecclesia en 3D pour les touristes de l’abbaye, ainsi que d'un dispositif utilisant la réalité augmentée. Ces dispositifs ont été déployés ensuite aux autres sites de la Fédération Européenne des Sites Clunisiens.