Gabriel Venet, 1er prix du jury à la finale de heSam Université, est sélectionné pour la finale nationale. Ce doctorant, fan de jeux de rôles, est prêt à parler de sa thèse même en vers…
Quel est le challenge, pour vous, avec Ma Thèse en 180 secondes ?
C’est ma deuxième participation. La première fois, j’avais mis du temps à comprendre quelles idées faire passer. Cette année, ce qui m’a pris du temps, c’est d’écrire mon texte en alexandrins… Un défi personnel. J’aime cette manière très différente de parler de ce que je fais, de parler de ma thèse, de ce qui me tient à cœur en sortant de l’optique chercheur.
Ingénieurs des Arts et Métiers, comment vous êtes-vous orienté vers des études doctorales ?
Quand je m’interrogeais sur mon orientation, mon entourage soulignait mon profil de chercheur, mon plaisir à expliquer les choses. N’ayant pas un sujet de prédilection, j’ai décidé de rechercher un doctorat, non pas pour le thème, mais pour l‘encadrement. J’ai appelé des professeurs que j’appréciais pour en discuter. C’est ainsi que j’ai postulé pour une thèse auprès de Cyril Baudouin au laboratoire de Conception, Fabrication et Commande du campus Arts et Métiers de Metz. Le secteur me plaisait, j’étais intéressé par les expériences.
Vous travaillez sur les simulations du procédé de forgeage…
Dans les simulations, il faut que tout modèle soit le plus proche de la réalité. Cette réalité est issue d’expérimentations sur des machines spécialisées très coûteuses. Le but de ma thèse est de chercher la possibilité de faire ces expériences avec des moyens plus proches de ceux dont dispose l’industrie.
Qu’appréciez-vous dans les études doctorales ?
La façon d’aborder un problème. Il y a une différence entre le mode de pensée d’un ingénieur et celui d’un chercheur. Aujourd’hui, je n’ai pas peur de dire « je ne sais pas ». Ce travail de recherche est une ouverture, il apprend à aborder un problème quel qu’il soit.
Et puis, j’aime beaucoup être autonome. On me donne un problème, je procède comme je veux. Je peux avancer seul, demander à mon directeur de thèse… Enfin, j’apprécie de pouvoir enseigner. Expliquer, c’est raconter une histoire. Et le plaisir est double car je raconte une histoire utile.
Que diriez-vous à un élève ingénieur qui s’interroge sur des études doctorales ?
La vraie question à se poser : « Est-ce que je suis prêt à travailler 3 ans sur un même sujet ? ». Si oui, il ne faut pas hésiter, il y a peu d’opportunités de pousser aussi loin la connaissance sur un sujet.